Editorial du 3e dimanche du temps ordinaire, dimanche 26 janvier
« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » Luc 11,28
En vous écrivant, je pense à toutes celles et à tous ceux qui se nourrissent de la Parole de Dieu, seul ou en fraternité ou encore dans les Équipes liturgiques. J’en rends grâce à Dieu. L’Écriture Sainte est un trésor tellement inépuisable !
Pour nous encourager, le pape François a institué le « Dimanche de la Parole », le troisième dimanche du temps ordinaire de la liturgie.
Le Pape rapporte une affirmation de saint Jérôme, « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ. » Or, le Christ ressuscité est présent et agit dans les sacrements. Ainsi, l’écoute des Écritures, qui nous Le fait connaître, est liée à tout sacrement. Oui, plus nous recevons la Parole de Dieu, plus nous sommes « chrétiens », disciples du Seigneur Jésus. Plus nous nous laissons transformer par elle, plus nous devenons ses « témoins », c’est-à-dire des « disciples missionnaires ».
Plus nous en faisons notre nourriture quotidienne, moins nous sommes victimes d’idéologies diverses et plus nous grandissons dans « l’amour qui supporte tout, fait confiance en tout, espère tout ». Amour qui grandit dans nos familles, amour fraternel qui fortifie nos communautés, amour qui nous pousse vers chaque personne en fragilité. Ce « Dimanche de la Parole » est une occasion propice pour retrouver le goût de lire ou d’écouter la Parole de Dieu. Quelle que soit notre mission, notre place ou notre lien dans l’Église, nous voilà interpellés par le Pape : que fais-tu de la Parole de ton Dieu ? Sais-tu qu’elle est un trésor sans prix pour toi ? Et aussi pour ta communauté ? Afin d’exprimer leur foi en Jésus-Christ, les Apôtres se sont nourris des livres de l’Ancien Testament. Jésus lui même les cite souvent. Les Actes des Apôtres et leurs lettres – Paul, Pierre, Jacques, Judes, Jean – sont indispensables : ensemble ils exposent le mystère du Christ dans la vie des communautés chrétiennes pour le salut du monde. Pour mieux les recevoir, l’Ancien Testament donne une lumière indispensable. Parmi les écrits de ce Premier Testament, le Livre des Psaumes est souvent cité par Jésus. Il avait coutume de les psalmodier au Jardin des Oliviers, à la Synagogue, au Temple. Pour nous aussi, les psaumes nous aident à prier. À chaque Eucharistie, en réponse à la Parole du Seigneur écoutée, l’Église nous invite à louer Dieu grâce à un psaume. Avec quelle gratitude nous devons recevoir la Parole de Dieu ! Avec quel amour nous pouvons lire l’Écriture Sainte en la méditant et en la laissant descendre en nos cœurs ! Avec quelle confiance nous avons à chanter les Psaumes ! Ne les omettons pas dans notre vie chrétienne. Écoutons une dernière fois un bel enseignement du Concile Vatican II : « L’Église a toujours vénéré les divines écritures, comme elle le fait aussi pour le corps même du Seigneur. »
Viens Esprit Saint ! Avant de la lire, invoquez l’Esprit Saint avec confiance. C’est Lui qui ouvre nos cœurs à la beauté et à la puissance pleine de douceur de la Parole de Dieu. Peu à peu vient alors l’estime du silence rempli d’une présence amie, celle de Dieu et de sa Paix. « L’Esprit Saint, écrit le pape François, agit chez ceux qui se mettent à l’écoute de la Parole de Dieu. […] Tout le texte sacré possède une fonction prophétique : il ne concerne pas l’avenir, mais l’aujourd’hui de celui qui se nourrit de cette Parole. »
MERCI aux prêtres, aux diacres, aux catéchistes, mais aussi à toutes celles et à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre en particulier dans l’accompagnement vers les sacrements, s’engagent pour transmettre cet amour brûlant de Dieu sans cesse redécouvert grâce à la méditation priante de la Bible. À Lui la gloire, Lui qui, dans les livres saints, vient au-devant de nous, ses enfants, pour converser avec tendresse dans nos cœurs !
Rennes, le 13 janvier 2020 + Pierre d’Ornellas Archevêque de Rennes
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